Nathaniel, 27 ans, est tombé follement amoureux de sa voiture : “J’aime me presser et me frotter contre elle”

mis à jour le 25 mars 2024 à 19:27
Nathaniel, 27 ans, est tombé follement amoureux de sa voiture : “J’aime me presser et me frotter contre elle”
Précedent
Suivant

Nathaniel témoigne de son objectophilie. En effet, le jeune homme de 27 ans est tombé amoureux de sa voiture, une Chevy Monte Carlo rouge.

Ce sentiment incontrôlable de tomber amoureux est une expérience que Nathaniel a vécue… Avec sa voiture. Le jeune homme de 27 ans est tombé fou amoureux de sa Chevy Monte Carlo de 1988, d’une couleur rouge flamboyante. C’est du moins ce qu’il raconte dans une interview le média américain TLC. Dans ce reportage filmé, Nathaniel dévoile son quotidien avec l’objet de ses désirs et revient sur son obsession sexuelle pour les voitures, développée depuis l’adolescence.

Nathaniel est un Américain originaire de l’Arkansas. C’est aujourd’hui avec facilité que le jeune homme parle de son orientation sexuelle. En effet, il aurait détecté très jeune être un objectophile et cette tendance sexuelle ou sentimentale envers des objets inanimés n’a pas toujours été assumée par l’Américain. Pendant de nombreuses années, il décide de cacher son amour pour les voitures à son entourage, de peur de perdre son emploi ou de devenir un “paria” aux yeux de la société, comme le rapporte SudInfo.

Cet homme entretient une relation amoureuse avec sa voiture

Un temps désormais révolu puisque Nathaniel a décidé de vivre au grand jour son histoire d’amour avec sa Chevy Monte Carlo. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Pour la colocataire de l’Américain, cette orientation sexuelle est difficile à comprendre : “Cela m’a fait un choc, ce n’est pas normal”, a-t-elle déclaré au média américain. Un point de vue que le jeune homme ne souhaite pas prendre en compte, puisqu’il assume pleinement sa relation.

Mais alors, comment se passe cette relation amoureuse ? “Nous avons nos moments où les choses deviennent sexuelles. J’aime me presser et me frotter contre elle. L’une de ses positions préférées est que je sois sous elle. Elle aime vraiment ça. C’est vraiment spécial de faire l’amour avec elle”, explique-t-il aux journalistes. “Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, mais je sais juste que j’adore ma voiture. Nous passons toujours de bons moments ensemble”. Une histoire sentimentale et sexuelle qui semble combler Nathaniel.

L’objectophilie qu’est-ce que c’est ?

Selon une étude de l’université d’Harvard, publiée le 1er février dans la revue Current Directions in Psychological Science, et relayée par le média canadien La Presse, l’anthropomorphisme, qui consiste à prêter des traits humains à des animaux ou des objets, serait un mécanisme de protection face à l’inconnu, ainsi qu’un moyen pour tromper la solitude (on se souvient tous de “Mister Wilson”, le ballon de Tom Hanks dans le film “Seul au monde”).

Selon l’auteur de l’étude, Adam Waytz, “Nous avons besoin d’appartenir à quelque chose, d’entrer en relation” expliquait-il le 3 mars dernier à LiveScience. “Lorsque les gens sont privés de connexions avec d’autres êtres humains, ils créent des connexions avec des non-humains, par le biais de l’anthropomorphisme”, détaille-t-il. L’objectophilie peut donc s’expliquer par le fait d’un manque de relations sexuelles ou des interactions sociales avec des personnes faites de chair et d’os.

À lire également : 

Une femme objectophile se marie avec la Tour Eiffel

Chez les objectophiles, l’amour, l’attirance, l’excitation ou encore l’engagement sont dirigés vers un objet en particulier et “la simple idée d’une relation avec un véritable humain paraît grotesque”, affirme le site Associated Content. Pour autant, l’objectophilie n’est pas une paraphilie dangereuse pour autrui, a rappelé Volkmar Sigusch, un sexologue, médecin et sociologue allemand : “Les ‘objectophiles’ ne blessent personne. Ils ne maltraitent ni ne traumatisent personne”.

Le désir et l’amour que ressent Nathaniel pour sa voiture sont donc de l’objectophilie. Celle-ci peut s’apparenter aux paraphilies, qui sont définies comme des fantasmes ou des comportements sexuels intenses, fréquents et répétés sur des objets inanimés. Parmi elles, on peut citer le fétichisme, le voyeurisme ou encore le masochisme. La paraphilie s’installe souvent à la fin de l’enfance et perdure souvent à l’âge adulte, détaille le site La clinique e-santé et d’expliquer que les paraphilies font partie de ce que l’on appelle des troubles de la sexualité.

Pour Nathaniel, sa Chevy Monte Carlo rouge flamboyante de 1988, représente l’amour, la passion et la sécurité. Et il n’est pas le seul à avoir des sentiments pour un objet. En 2009, Okeke Ikechukwu, un Nigérian de 26 ans, a épousé son coussin. Pour expliquer son geste, il avait raconté que son coussin était le seul à ne pas le rejeter. Étant bègue, il explique que les femmes se moquaient de lui quand il essayait de leur parler. En 2007, Erika se marie à la Tour Eiffel et devient donc Erika Eiffel. Avant cela, elle était en relation avec un arc à flèches. Elle est la fondatrice de l’OS Internationale, une communauté mondiale rassemblant les objectophiles.


Réagir à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Marie France, magazine féminin