« Je suis éboueur et voici ce que les Français font dans la rue que je ne supporte plus »

mis à jour le 20 mars 2023 à 12:04
"Je suis éboueur et voici ce les Français font dans la rue que je ne supporte plus"
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Un jeune éboueur a témoigné et a confié qu’il aimait son métier malgré les a priori et les attitudes de certains Français.

Le métier d’éboueur est certainement l’un des plus mal considérés en France. Pourtant, indéniablement, les employés sont parmi les plus utiles sur le territoire. Un jeune homme a témoigné de son choix d’être éboueur et de ce qu’il ne supporte plus de subir dans la rue lors de ses tournées.

Les réveils sont difficiles pour la ville lumière. Les rues de Paris sont actuellement jonchées de près de 10 000 tonnes d’ordures. La raison est simple : depuis plus d’une semaine, les éboueurs de la capitale sont en grève afin de protester contre la réforme des retraites. Et la mobilisation ne semble pas faiblir.

Ce jeune homme est éboueur et ne supporte plus certains comportements des Français

À tel point que la préfecture a fait une demande pour réquisitionner des agents municipaux et assurer le nettoyage. C’est d’ailleurs lors de ce type de situation que le grand public se rend compte de l’utilité de ceux qui ont l’un des métiers les plus mal aimés des Français. Tout le monde salue le résultat, mais ils seraient peu à vouloir faire leur travail.

Il y a quelques mois, le site d’information Rue89 avait publié, dans son édition de Lyon, le témoignage d’un jeune éboueur. Ce dernier a 33 ans et s’est confié sous un prénom d’emprunt, Florian. Il a expliqué être heureux de sa profession même s’il a du mal à accepter certains comportements de la part du public.

Ses amis sont surpris de savoir qu’il aime son métier d’éboueur

Après avoir obtenu sa licence de géographie, il a enchaîné avec des emplois dans la restauration et la livraison. C’est en 2019, qu’il arrive à Lyon et se met à la recherche d’un emploi lui permettant d’être libre l’après-midi. Le jeune homme souhaite consacrer une partie de sa journée à des « activités associatives, comme les maraudes ou les ateliers de réparation de vélo. »

Florian a expliqué qu’il était satisfait de son emploi : « Les gens sont étonnés quand je leur dis que j’aime mon boulot. Je ne sais pas si je voudrais l’exercer toute ma vie, mais aujourd’hui, il me convient toujours autant. Je me sens utile, ça correspond au besoin de concret qui m’a fait tourner le dos à des études plus longues. »

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Certains riverains le mettent parfois en danger

Mais il y a aussi certains aspects plus difficiles. Souvent, les riverains ne lui facilitent pas la tâche avec « les voitures mal garées, qui nous obligent parfois à traîner les bacs sur plusieurs dizaines de mètres. » En plus des voitures mal stationnées, « il y a aussi celles qui nous klaxonnent parce qu’on bouche une rue. » Le métier est parfois dangereux et le danger ne vient pas toujours de là où l’on pense. « Les vélos nous mettent aussi en danger, car ils roulent à toute vitesse, en oubliant qu’il y a toujours les ripeurs (ndlr : employés chargés du ramassage des bacs) qui gravitent autour du camion, y compris sur la piste cyclable. », a-t-il expliqué.

Florian est également régulièrement choqué par le gaspillage alimentaire. À ce sujet, il a confié : « Le pire, ce sont évidemment les cantines, les collectivités, mais pas seulement. Par exemple, j’ai un commerçant qui jette tous les jours 40 baguettes de la veille. Ce n’est pas normal. » Un témoignage qui a déjà suscité de vives réactions sur la Toile.


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Marie France, magazine féminin