« Je ne vous lâcherai plus » : les mots poignants de la mère de Lucas, 13 ans, après son suicide
mis à jour le 26 mars 2024 à 04:12La mère de Lucas a demandé du temps pour faire le deuil de son fils, après quoi, elle n’a pas l’intention d’en rester là…
Le 7 janvier dernier, Lucas, 13 ans, se donnait la mort. Le drame a ému la France entière quand les proches ont révélé qu’il était victime de harcèlement. En hommage au jeune garçon, une amie a lu sur l’antenne de BFMTV les mots poignants écrits par sa mère.
C’est à son domicile à Golbey, près d’Épinal, dans les Vosges, que Lucas s’est donné la mort. Rapidement, des proches ont fait état de « faits de harcèlement commis par des élèves de son collège, en raison de son homosexualité, depuis plusieurs mois », comme l’a précisé le procureur de la République dans un communiqué. Le magistrat a ajouté qu’une enquête préliminaire avait été ouverte.
"Il était harcelé régulièrement"
Lucas, collégien de 13 ans, se tue sur fond d'homophobie https://t.co/iC4AYUBtuH pic.twitter.com/duyxwgJ13Z
— BFMTV (@BFMTV) January 12, 2023
Une amie de Lucas a lu les mots poignants écrits par sa mère
L’enquête a été confiée au commissariat de police d’Épinal afin « d’établir la réalité des faits dénoncés et le lien de causalité avec le suicide« . Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, s’est ému de la mort du jeune homme et a précisé devant les caméras de BFMTV : « Des signalements ont été opérés au cours de l’automne », ajoutant qu’une enquête administrative était également en cours.
Les parents font le deuil de leur enfant, mais la maman du jeune garçon a confié une lettre à une amie de Lucas. Et cette dernière, prénommée Stéphanie, s’est chargée de la lire au micro de BFMTV. « Lucas, notre petit homme est une victime de plus, une victime de trop. Combien de marches blanches, combien d’enfants en souffrance, de familles cruellement touchées et de frères et sœurs amputés faudra-t-il encore pour que des actions concrètes soient enfin mises en place dans les lieux où chaque enfant a le droit à une scolarité sans harcèlement ?« .
La mère de famille souhaite d’abord pleurer son fils
La mère de famille veut alerter sur le problème qui se répand dans les établissements scolaires. Elle a ensuite demandé aux médias de respecter son intimité en cette période difficile. « Nous vous remercions de tout cœur pour le temps d’antenne que vous consacrerez à rendre hommage à notre petit homme. Mais je vous en prie, vraiment, laissez-moi pleurer dignement mon fils. Laissez-moi du temps pour trouver les mots et la force nécessaire pour m’exprimer. »
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Elle veut que ce drame serve à changer les choses
La maman de Lucas a poursuivi en expliquant qu’elle ne comptait pas en rester là. Elle souhaite que ce qui est arrivé à son fils serve à ce que pareil drame ne se reproduise plus. « Je peux vous assurer que le jour où je serai prête, je ne vous lâcherai plus, je consacrerai ma vie à continuer le combat de Lucas ».
Les mots ont touché de nombreux Français qui ont été émus par la mort du jeune collégien. Il est vrai que le phénomène fait régulièrement parler de lui, et les pouvoirs publics semblent en avoir pris la mesure au vu des nombreuses réactions. En attendant, les résultats de l’enquête pourront déterminer dans quelle mesure le suicide du garçon est lié aux faits dénoncés.