Les célèbres sœurs siamoises Brittany et Abby ont eu 33 ans cette année, voici à quoi elles ressemblent aujourd’hui

mis à jour le 30 mars 2024 à 22:42
L'incroyable histoire des sœurs siamoises Brittany et Abby
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Ces sœurs siamoises contrôlent chacune une moitié du corps qu’elles partagent. Elles racontent comment elles vivent au quotidien.

Depuis le jour de leur naissance, les soeurs siamoises Abby et Brittany Hensel sont tout, sauf ordinaires. Leur incroyable et phénoménale histoire a défié tous les pronostics vitaux et fait la Une des tous les journaux. Dès lors, elles n’ont cessé de toucher les cœurs et de captiver les esprits de tous ceux qui ont eu la chance de les découvrir.

Lorsque les futurs parents, Patty et Mike Hensel, se rendirent dans cet hôpital situé en pleine campagne dans la région du Minnesota, ils n’avaient alors aucune idée de ce qui les attendait. Ils ne savaient pas qu’ils accueilleraient non seulement des sœurs jumelles, mais aussi des sœurs siamoises. A leur venue au monde, les parents ne ressentaient qu’amour et tendresse pour les deux petites filles, raconte le site Vie Pratique Féminin.

Brittany et Abby : un seul corps et deux têtes

Les deux sœurs jumelles sont nées le 7 mars 1990 dans la ville de Carver County, dans le Minnesota. Elles sont venues au monde naturellement, mais présentaient déjà une spécificité : leurs corps étaient collés d’une manière assez rare. En effet, elles sont atteintes de « dicephalic parapagus », une pathologie qui est caractérisée par le fait que les deux corps sont joints, mais chacun des enfants a sa propre tête.

Leur espérance de vie est assez faible, et les cas ne se bousculent pas non plus. Les statistiques sont formelles : on ne compte environ qu’un cas sur 189.000 naissances. Et sur cette petite portion de population, 11% seulement est concernée par la « dicephalic parapagus » – Brittany et Abby en font partie.

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Sœurs siamoises : des chances de survie assez minces

Les statistiques mettent en évidence deux zones extrêmement touchées par la pathologie : on y trouve ainsi l’Asie du Sud-Ouest et l’Afrique. Les études pointent également le fait que les femmes soient plus touchées que leurs homologues masculins.

Si la naissance de ces frères et sœurs siamois(es) peut être extrêmement traumatisante pour les concerné(e)s, elle peut aussi entraîner la mort de bon nombre d’entre eux. 40 à 60% sont mort-nés, quand 35% ne survivent qu’un jour. Parmi les survivants, 70% sont reliés par le torse ou l’abdomen, 25% sont reliés par les hanches ou les jambes, et 5% sont reliés par la tête.

Et ce ne fut que le début des problèmes pour les Hensel… Peu après la naissance d’Abby et Brittany, Patty et Mike, leurs parents, furent déjà confrontés à un nouveau challenge. Leurs docteurs les mirent face à une possibilité : une opération chirurgicale pour tenter de séparer les deux filles. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans le passé, il était impossible d’opérer si un organe tel que le foie ou le rein était commun aux deux enfants. Depuis, la technologie et les techniques ont progressé, même si l’opération est toujours périlleuse.

Une opération chirurgicale risquée

crédit photo : Crédits : droits réservés

En raison du faible taux de survie des bébés dans ce genre d’opération, les Hensel ne prirent pas de risque et refusèrent immédiatement la proposition des médecins. Cependant, le corps médical insista en rappelant aux parents que depuis leur naissance , les deux jumelles défiaient déjà les statistiques et les pronostics. En effet, il était très peu probable que les deux sœurs survivent à leur première nuit et pourtant ! Ce fut finalement le cas.

Elles marquèrent même l’histoire des Etats-Unis puisqu’elles furent les premières sœurs siamoises à survivre et à dépasser le stade de l’enfance. A l’époque, il n’y avait que deux cas mondiaux ayant réussi cet exploit : un en Italie, et l’autre en Turquie. En grandissant, de l’enfance à l’âge adulte, les jumelles Hensel continuèrent de déjouer les statistiques. En raison de leur force et de leurs personnalités hautes en couleur, les filles attiraient l’attention du monde entier. Les fans se multiplièrent pour suivre les aventures quotidiennes de ces filles hors-du-commun.

Une enfance plutôt normale

Personne ne s’attendait à ce que Brittany et Abby survivent plus de 24 heures. Mais elles y parvinrent et furent dès lors, inarrêtables. Malgré leur renommée et les nombreuses Unes de journaux qui leur étaient dédiées, les sœurs siamoises vécurent une enfance des plus banales. Certes, avec le temps, elles subirent de nombreuses opérations chirurgicales ; mais cela n’atteignit jamais le moral des jeunes filles.

A l’âge de 12 ans, la croissance de Brittany se stoppa assez prématurément. Au même âge, sa sœur Abby dû subir une opération pour arrêter la croissance de sa colonne vertébrale. De surcroît, les deux jumelles subirent de multiples opérations pour corriger une scoliose et une intervention chirurgicale préventive de la poitrine pour soulager leurs problèmes respiratoires.

Une analyse plus poussée de leur corps

Si l’on regarde ce qu’il se passe à l’intérieur du corps de Brittany et Abby, on se rend compte de l’improbabilité de leur survie. Alors qu’en apparence, elles partagent le même corps, en réalité, elles possèdent des organes qui leur sont propres : elles ont leur propre cœur, leurs propres poumons, leur propre estomac, leurs propres reins, leur propre vésicule biliaire, leur propre colonne vertébrale et leur propre moelle épinière.

Si le haut de leur corps est distinct, en dessous de la taille, le constat est loin d’être le même. Elles partagent quasiment l’ensemble du bas du corps : la cage thoracique, le grand intestin, le foie et même, tout le système de reproduction. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Abby et Brittany contrôlent chacune une moitié de leur « corps commun ». Abby, la sœur siamoise de droite, a le contrôle du bras et de la jambe droite mais ne ressent rien du côté gauche. Brittany, quant à elle, est en charge de contrôler le côté gauche de leur corps.

Lisez la suite dans notre diaporama.


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Marie France, magazine féminin