Lidl sanctionne deux marques en les supprimant de ses rayons, « 15 à 20 % de hausse sans justification »

Par La rédaction Marie-France Publié le 07 Mar 2023 à 07:00 mis à jour le 7 mars 2023 à 11:39

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Lidl sanctionne deux marques en les supprimant de ses rayons, « 15 à 20 % de hausse sans justification »
La mission de Lidl depuis sa création en 1973 ? Proposer des tarifs accessibles à sa clientèle. L'enseigne allemande s'est rapidement imposée comme le leader du discount. En France, son succès lui a permis de multiplier les ouvertures. Elle compte aujourd'hui 1 580 magasins répartis dans l'Hexagone. Parmi ses gammes de produits, certains articles sont même devenus des best-sellers victimes de ruptures de stock en seulement quelques heures.
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Lidl et les grandes enseignes de distribution face à l’inflation
Le succès de l'entreprise ne l'empêche toutefois pas de passer au travers du contexte économique actuel. Tout comme les Français, les distributeurs présents en France font, eux aussi, face à l'inflation galopante. Ces derniers ont ainsi accepté de participer à une opération spéciale pour lutter contre l’envolée des prix qui pèse de plus en plus sur les ménages. Ce lundi 6 mars, Bruno Le Maire a levé le voile sur cette initiative, baptisée « trimestre anti-inflation ».
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Des produits proposés à des tarifs préférentiels
À quoi les consommateurs français doivent-ils s'attendre ? Entre le 15 mars et le 15 juin, les enseignes proposeront donc des paniers de produits alimentaires et non-alimentaires sous la forme de leur choix avec le « prix le plus bas possible ». Les enseignes bénéficient ainsi d'une certaine marge de manœuvre pour fixer leurs tarifs. Enfin, un logo tricolore apparaîtra dans les rayons pour signaler les produits en question. Si cette mesure peut profiter aux clients de Lidl de la grande distribution, d'autres difficultés subsistent pour ces dernières.
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Des rapports tendus entre distributeurs et fournisseurs
Pour parvenir à une telle mesure, l'exécutif et les distributeurs ont dû mettre une grosse pression sur les fournisseurs. L’objectif ? Anticiper une hausse des prix trop conséquente. Néanmoins, producteurs, transporteurs et fabricants se retrouvent, eux aussi, avec des surcoûts incompressibles. Face à ce contexte, les discussions des derniers mois ont été particulièrement tendues. Un conflit a notamment incité Lidl à prendre une décision radicale.
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La décision radicale du directeur de Lidl : « Je ne peux pas accepter »
Michel Biero, directeur général achats et marketing de Lidl France, a fait des confidences inédites sur les échanges tendus avec certains fournisseurs de l'enseigne. Des décisions drastiques ont malheureusement dû survenir pour annuler le renouvellement de certains contrats. En cause, des surcoûts jugés inacceptables. Auprès de BFM Business, Michel Biero a déclaré : « Un ou deux fournisseurs de Lidl risquent de ne plus être dans les rayons dans les semaines à venir. Quand on vous demande de 15 à 20 % de hausse sans justification, je ne peux pas accepter. »
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Lidl méfiant car « il y a un manque de transparence »
Ce sont d'ailleurs des marques françaises qui seraient concernées par le courroux de la direction de Lidl France. Michel Biero a poursuivi sans détour : « Nous avions des hausses de tarifs de 12-15 % à 40 % ou plus […]. Mais est-ce que lorsqu’un industriel me demande 15-20 % de hausse, ce n’est pas un leurre pour avoir 10 % ? Dans d’autres pays, la relation est plus apaisée [entre distributeurs et marques] mais chez nous, il y a cette relation de défiance parce qu’il y a un manque de transparence ».
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Un augmentation de 10 % jusqu’à la fin de l’été selon les prévisions de la direction de Lidl
Michel Biero a également ajouté qu'il n'avait pas l’intention de laisser ses fournisseurs prendre le dessus sur les négociations. « Quand on prend 25 % de hausses sur les pâtes, on ne répercute pas la totalité. Il faut que les efforts soient partagés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » a-t-il partagé. Le distributeur Système U a, lui aussi, fait savoir qu’une augmentation de 10 % était à prévoir. « Je ne parlerais pas de 'mars rouge', mais d’un semestre compliqué. Je table sur 10 % jusqu’à l’été avant une stabilisation et, je l’espère, un recul après », a conclu Michel Biero.
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Une sélection de 50 produits à prix coûtant
Les équipes de Lidl ont cependant tenu à mettre plusieurs mesures en place pour aider les foyers français à faire face à l'inflation. En février dernier, la chaîne allemande avait annoncé la sélection de 50 produits jugés essentiels (épicerie, congelés, hygiène…) et à prix sans marge ou presque. Pour le moment, rien n'a encore clairement été affiché dans les magasins.
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Lidl sanctionne deux marques en les supprimant de ses rayons, "15 à 20 % de hausse sans justification"

Précedent

La direction de Lidl a levé le voile sur les négociations tendues qui ont eu lieu avec certains de ses fournisseurs. Des décisions radicales ont dû être prises.

La mission de Lidl depuis sa création en 1973 ? Proposer des tarifs accessibles à sa clientèle. L’enseigne allemande s’est rapidement imposée comme le leader du discount. En France, son succès lui a permis de multiplier les ouvertures. Elle compte aujourd’hui 1 580 magasins répartis dans l’Hexagone. Parmi ses gammes de produits, certains articles sont même devenus des best-sellers victimes de ruptures de stock en seulement quelques heures.

Le succès de l’entreprise ne l’empêche toutefois pas de passer au travers du contexte économique actuel. Tout comme les Français, les distributeurs présents en France font, eux aussi, face à l’inflation galopante. Ces derniers ont ainsi accepté de participer à une opération spéciale pour lutter contre l’envolée des prix qui pèse de plus en plus sur les ménages. Ce lundi 6 mars, Bruno Le Maire a levé le voile sur cette initiative, baptisée « trimestre anti-inflation ».

Lidl face à l’inflation galopante

À quoi les consommateurs français doivent-ils s’attendre ? Entre le 15 mars et le 15 juin, les enseignes proposeront donc des paniers de produits alimentaires et non-alimentaires sous la forme de leur choix avec le « prix le plus bas possible ». Les enseignes bénéficient ainsi d’une certaine marge de manœuvre pour fixer leurs tarifs. Enfin, un logo tricolore apparaîtra dans les rayons pour signaler les produits en question. Si cette mesure pourra profiter aux clients de Lidl de la grande distribution, d’autres difficultés subsistent pour ces dernières.

Pour parvenir à une telle mesure, l’exécutif et les distributeurs ont dû mettre une grosse pression sur les fournisseurs. L’objectif ? Anticiper une hausse des prix trop conséquente. Néanmoins, producteurs, transporteurs et fabricants se retrouvent, eux aussi, avec des surcoûts incompressibles. Face à ce contexte, les discussions des derniers mois ont été particulièrement tendues. Un conflit a notamment incité Lidl à prendre une décision radicale.

Michel Biero, directeur exécutif des achats #Lidlfrance, a échangé avec Le Président @EmmanuelMacron au #SIA2023. Ils ont abordé des sujets clés pour nous et les consommateurs :
✅ Inflation et transparence des acteurs
✅ Rémunération des agriculteurs
✅ Service de remplacement pic.twitter.com/pp7n8dftd9

— Lidl France (@lidlfrance) February 25, 2023

Deux produits français supprimés des rayons Lidl

Michel Biero, directeur général achats et marketing de Lidl France, a fait des confidences inédites sur les échanges tendus avec certains fournisseurs de l’enseigne. Des décisions drastiques ont malheureusement dû survenir pour annuler le renouvellement de certains contrats. En cause, des surcoûts jugés inacceptables. Auprès de BFM Business, Michel Biero a déclaré : « Un ou deux fournisseurs de Lidl risquent de ne plus être dans les rayons dans les semaines à venir. Quand on vous demande de 15 à 20 % de hausse sans justification, je ne peux pas accepter. »

Ce sont d’ailleurs des marques françaises qui seraient concernées par le courroux de la direction de Lidl France. Michel Biero a poursuivi sans détour : « Nous avions des hausses de tarifs de 12-15 % à 40 % ou plus […]. Mais est-ce que lorsqu’un industriel me demande 15-20 % de hausse, ce n’est pas un leurre pour avoir 10 % ? Dans d’autres pays, la relation est plus apaisée [entre distributeurs et marques] mais chez nous, il y a cette relation de défiance parce qu’il y a un manque de transparence ».

À lire également :

Des négociations tendues entre distributeurs et fournisseurs

Michel Biero a également ajouté qu’il n’avait pas l’intention de laisser ses fournisseurs prendre le dessus sur les négociations. « Quand on prend 25 % de hausses sur les pâtes, on ne répercute pas la totalité. Il faut que les efforts soient partagés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » a-t-il partagé. Le distributeur Système U a, lui aussi, fait savoir qu’une augmentation de 10 % était à prévoir. « Je ne parlerais pas de ‘mars rouge‘, mais d’un semestre compliqué. Je table sur 10 % jusqu’à l’été avant une stabilisation et, je l’espère, un recul après », a conclu Michel Biero.

Les équipes de Lidl ont cependant tenu à mettre plusieurs mesures en place pour aider les foyers français à faire face à l’inflation. En février dernier, la chaîne allemande avait annoncé la sélection de 50 produits jugés essentiels (épicerie, congelés, propreté…) et à prix sans marge ou presque. Pour le moment, rien n’a encore clairement été affiché dans les magasins.